The Loud Whisper Takeover

BONUS 1: Comment la danse hiphop forme à l'entreprenariat: l'histoire d'un salon de coiffure atypique (Français)

April 24, 2024 Host: Cindy Claes
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BONUS 1: Comment la danse hiphop forme à l'entreprenariat: l'histoire d'un salon de coiffure atypique (Français)
Apr 24, 2024
Host: Cindy Claes

This BONUS episode is in French. For subtitles, we recommend our listeners to watch it on Youtube. This is a beautiful interview about dance and entrepreneurship.

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Sandrine Nsita: son parcours de danseuse hiphop et dancehall était un échauffement pour son avenir en tant qu'entrepreneuse accomplie. 

Notre invitée nous plonge dans l'essence même de la mission sociale de ses projets à Bruxelles et à Kinshasa. Les Ateliers Zarragga est un salon de coiffure hors du commun qui célèbre la beauté dans toute sa diversité. Sa quête personnelle, ponctuée d'auto-formation et de persévérance, est une source d'inspiration qui montre que le chemin vers le succès est souvent pavé de curiosité et de courage.

Au cœur de notre échange, la thématique de l'identité et de l'acceptation de soi prend une place prépondérante. Sandrine nous partage l'histoire émouvante d'une mère et de sa fille métisse, mettant en lumière les défis identitaires auxquels font face nombre de familles. Les Ateliers Zarragga deviennent ainsi un lieu où se tissent des liens forts, où l'inter-culturalité est célébrée et où chaque personne trouve sa place dans une "mosaïque de cheveux", chacun portant fièrement son histoire et son patrimoine unique. Les Ateliers Zarraga ne sont pas seulement un salon de coiffure, mais un véritable incubateur de talents et d'ambitions.  Chaque mot, chaque projet de notre invitée est une invitation à investir en soi, à embrasser l'audace et à transformer ses rêves en réalité.

Guest Instagram:
@sandrine_nsita
@les_ateliers_zarragga

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Cindy Claes - Host
@cindy_claes

Loud Whisper VZW - Producers
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This BONUS episode is in French. For subtitles, we recommend our listeners to watch it on Youtube. This is a beautiful interview about dance and entrepreneurship.

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Sandrine Nsita: son parcours de danseuse hiphop et dancehall était un échauffement pour son avenir en tant qu'entrepreneuse accomplie. 

Notre invitée nous plonge dans l'essence même de la mission sociale de ses projets à Bruxelles et à Kinshasa. Les Ateliers Zarragga est un salon de coiffure hors du commun qui célèbre la beauté dans toute sa diversité. Sa quête personnelle, ponctuée d'auto-formation et de persévérance, est une source d'inspiration qui montre que le chemin vers le succès est souvent pavé de curiosité et de courage.

Au cœur de notre échange, la thématique de l'identité et de l'acceptation de soi prend une place prépondérante. Sandrine nous partage l'histoire émouvante d'une mère et de sa fille métisse, mettant en lumière les défis identitaires auxquels font face nombre de familles. Les Ateliers Zarragga deviennent ainsi un lieu où se tissent des liens forts, où l'inter-culturalité est célébrée et où chaque personne trouve sa place dans une "mosaïque de cheveux", chacun portant fièrement son histoire et son patrimoine unique. Les Ateliers Zarraga ne sont pas seulement un salon de coiffure, mais un véritable incubateur de talents et d'ambitions.  Chaque mot, chaque projet de notre invitée est une invitation à investir en soi, à embrasser l'audace et à transformer ses rêves en réalité.

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Speaker 1:

Welcome to the Loud Whisper Takeover Podcast. Today will be an interview in French. Bienvenue au Loud Whisper Takeover Podcast. Aujourd'hui, on a une interview en français Et on a l'honneur d'accueillir une entrepreneuse artiste qui vient de la danse et qui a maintenant fondé son propre salon de coiffure, les Ateliers Aragas. Je vous introduis Sandrine Sitta. Hello, hello. Je vous salue, sandrine. Alors bienvenue. Toi et moi, on s'est connues dans le milieu de la danse. Tu as eu un parcours d'artiste. Tu es toujours artiste dans l'âme. Aujourd'hui, tu es entrepreneuse. Tu as ton salon de coiffure. Est-ce que tu as toujours voulu être entrepreneuse? Non, en fait, non voulu être entrepreneuse?

Speaker 2:

Non, en fait.

Speaker 2:

Non, je n'ai jamais voulu être entrepreneuse. D'ailleurs, à cette époque-là, quand j'ai commencé, je ne connaissais même pas le terme entrepreneuriat, je ne savais même pas ce que ça voulait dire. Je faisais de l'entrepreneuriat, mais je ne savais pas ce que je faisais. Je n'ai jamais cherché à avoir une entreprise ou à devenir entrepreneur. Je suis devenue en fait entrepreneur par circonstance, et j'ai toujours eu une passion pour la coiffure, pour le soin à la personne, pour le cheveu, les conseils, les cours donnés sur cette thématique-là. Donc, au départ, c'était une passion et au final, une passion qui a grandi, grandi, grandi, grandi. Et, en fait, il fallait mettre un cadre à cette passion, et je suis tombée dans l'entrepreneuriat. Et en tombant dans l'entrepreneuriat, c'est vrai qu'à l'époque, à Bruxelles, moi, après mes études secondaires, j'ai fait des études de kinésithérapie. Donc, je me suis orientée vers le paramédical Et, en fait, en fin de parcours mais ça, on en reparlera plus tard, je pense j'ai bichurqué vers l'entrepreneuriat parce que j'ai ouvert mon entreprise par la suite et j'y connaissais rien, au monde de l'entrepreneuriat, au monde de l'entreprise, au monde du commercial, en fait, tu vois, et j'ai dû suivre des cours parce que je venais de la danse je suis toujours une artiste Et puis après, j'étais dans mes études de paramédical. Donc, en fait, il n'y a rien qui me prédestinait à faire du commerce, à avoir une entreprise, et je me suis forcée, en fait, à aller suivre des cours, à participer à des conférences à Bruxelles. Il n'y avait pas tous les organismes comme Hub Bruxelles. Si tu vois, aujourd'hui Tu n'arrives pas à toutes ces choses, comme les incubateurs, l'aide à l'entrepreneuriat, c'est des choses qui sont venues peut-être 5-6 ans après que moi j'ai commencé. J'ai commencé à me former en France. J'ai été auprès d'un coach qui m'a formée dans l'entrepreneuriat des besoins pour, justement, lancer mon entreprise, dont la création de contenu, le marketing, la photo, la vidéo. Par la suite, je me suis inscrite en école de commerce, en cours du soir À l'effet qu'en marketing, parce que, du coup, je voulais finalement apprendre ce qu'il fallait de développer une entreprise.

Speaker 2:

Mais au départ, je t'avoue que c'était pas ça. Je me suis même forcée, parce que j'avais trop un mindset de, tu vois, d'artiste, de peace and love. Je ne savais même pas mettre le juste prix. Moi, au départ, je disais je vais coiffer pour 10 euros la journée, parce que j'aimais faire ça, j'aimais tellement coiffer. Mais en fait, dans ma tête, je n'osais même pas proposer un prix. Tu vois, sur mes services. Tout ça, ça s'apprend, tu es dû l'apprendre à la dure Et voilà. C'est comme ça que, par la suite, je suis devenue entrepreneur. Mais au départ, non, Ça m'est tombé dessus, en fait, je veux dire Ça m'est tombé dessus, voilà.

Speaker 1:

Alors une des raisons pour lesquelles je t'ai invitée sur ce podcast, c'est que j' parcours de danseuse et comment la danse, en fait, t'a donné des capacités à devenir entrepreneuse. Et le pourquoi j'aimerais parler de ce sujet, c'est parce qu'il y a beaucoup d'artistes des danseurs qui demandent des subventions pour leurs événements, leurs spectacles, leurs projets éducatifs au niveau danse Et souvent, ils ne savent pas formuler pourquoi c'est important de danser, pourquoi c'est important d'investir de l'argent dans la danse Parfois, ce n'est pas juste important pour devenir danseur professionnel, mais tout simplement parce que la danse nous donne d'autres capacités et un certain développement professionnel qu'on peut appliquer dans d'autres domaines, et je pense que tu es un de ces exemples qui a vraiment pris tous les enseignements de la danse et qui les a appliqués dans un autre milieu. Tout d'abord, j'aimerais en revenir aux passions. La danse était une passion également. La coiffure était une passion. Pourquoi avoir fait le grand saut de créer un salon de coiffure, les ateliers Zara Ga et tout le travail qu'il y a autour du salon?

Speaker 1:

de coiffure, parce que c'est beaucoup plus qu'un salon de coiffure. C'est aussi un endroit où tu crées de la communauté, des ateliers, des workshops bien spécifiques pour empower les gens. Pourquoi avoir pris la coiffure comme voie professionnelle et pas la danse? Alors?

Speaker 2:

en fait, en tant que danseuse, je t'avoue que moi, je n'ai jamais voulu en faire un métier au départ. Je ne sais pas te dire pourquoi. Même si la coiffure, je n'ai jamais voulu aussi en faire un métier au départ. Et donc, j'ai choisi la coiffure comme ma passion au départ et pour en faire un métier après, parce que j'ai vu que derrière, il y avait des personnes qui avaient besoin de moi. En fait, il y avait un tel besoin qui me dépassait moi-même. Tu vois ce que je veux dire, quand tu te rends compte que les besoins sont beaucoup plus grands que toi-même, c'est-à-dire qu'en fait, j'avais déjà créé une communauté de personnes qui suivaient mes ateliers de coiffure, qui avaient besoin de mes conseils, parce que j'en ai beaucoup de coaching au début encore. Maintenant, j'en ai aussi beaucoup d'ateliers. Au début, les techniques de tressage, j'enseignais aux parents à apprendre, à soigner, à entretenir les cheveux de leurs enfants. Ils avaient tellement besoin de moi Et je me disais mais toutes ces personnes-là, en fait, je ne peux pas les laisser comme ça. Ils ont vraiment besoin de moi. Et quand tu te rends compte, en fait, que tu es vraiment une réponse à un besoin et que tu te rends compte que derrière, il y a vraiment des personnes qui ont besoin de toi et qui sont prêtes à te payer. Tu vois, quand l'argent est engagé, tu te dis mais en fait, je dois bien faire les choses, je dois structurer tout ce que je fais parce que j'ai une responsabilité. En fait, si tu veux la coiffure, j'ai vraiment ressenti cette responsabilité. Si ça se trouve peut-être dans 5 ans, dans 10 ans, c'est ce qui va se passer avec la danse. Tu vois, moi, je fais ça en tant qu'entrepreneur, en fait, en tant qu'artiste et en tant que personne humaine et artiste, tu peux avoir beaucoup de passions, en fait, que tu peux, au final, en faire ton métier, que tu peux commercialiser. Aujourd'hui, pour moi, ça a été la coiffure, mais peut-être que demain, ce sera la danse, peut-être que ce sera encore quelque chose d'autre. Mais en fait, dès l'instant où tu te rends compte que tu esences à structurer ton activité, t'es obligé de structurer ton activité. T'as pas le choix. En plus, tu peux pas faire développer une passion en vraiment un métier si tu ne structures pas les choses.

Speaker 2:

Tu vois, moi, pour structurer les choses, j'ai pris des cours. Je sais pas le nombre de cours que j'ai pris. Même Parce qu' j'ai pris des cours, je ne sais pas le nombre de cours que j'ai pris. Au départ, j'avais une ASBL et j'ai toujours une ASBL. Je me rappelle que Yannick, le directeur de l'école de danse où je donnais cours, nous aidait aussi à créer nos associations, nos ASBL, et je me rappelle que les premiers cours que j'ai pris en création d'ASBL, c'était auprès de Yannick.

Speaker 2:

Tu vois, donc, j'ai tout de suite compris qu'il fallait, en fait que je structure les choses pour pas paraître aussi un peu comme une personne, en fait, qui vient et qui raconte n'importe quoi, qui profite des gens, parce que derrière, il y a des gens à qui tu dois rendre des comptes. Et l'instant où tu te rends compte que tu dois structurer les choses, donc, moi, je dirais que j'ai senti qu'il fallait que je réponde à un besoin et j'ai senti qu'il y avait des gens qui avaient besoin de moi. Pour ça, j'avais conscience que, ben, j'y connais rien, moi, à tout ça, je ne sais pas, en fait, comment convertir cette passion en véritable métier, en véritable salon de coiffure. Et donc, en ayant une conscience de ça, je me suis dit voilà, je dois faire partie d'organismes, je dois structurer les choses Et pour ça, je fais partie d'associations, comme aussi 100 000 entrepreneurs. J'ai vraiment été beaucoup ici à Bruxelles, tu as vraiment plein de structures qui aident en fait les entrepreneurs.

Speaker 1:

Il y a quelques éléments qui ressortent très fort de ce que tu viens de partager. C'est déjà un tu as une espèce d'intuition, d'appel pour créer ton entreprise, et tu y as fait confiance.

Speaker 1:

Et ça, c'est quelque chose d'important, je pense, pour toute personne qui veut mettre en place un projet, sa propre entreprise, etc. C'est de se faire confiance. C'est de partir à la recherche d'outils. Parfois, les outils n'existent pas encore. À ton époque, par exemple, il n'y avait pas encore des incubateurs, etc. Tu es partie à la recherche d'eux, toujours se poser la question Exactement, Je ne sais pas comment y arriver, mais je vais chercher. Et alors tu parles du fait que tu as vu que tu changeais la vie des gens. Est-ce que tu peux nous raconter une histoire particulière?

Speaker 2:

peut-être qui t'a réchauffé le cœur ou qui pourrait nous réchauffer le cœur maintenant.

Speaker 2:

En fait, je t'avoue qu'il y a une année où j'y vais au Luxembourg. C'était quand j'étais en pleine étude de kiné et, en parallèle, je faisais aussi mon projet. J'étais bien active aussi dans mon projet Et, si tu veux, à l'époque, j'avais beaucoup d'ateliers aux parents et aux enfants. J'offrais, j'enseignais, je donnais des outils aux parents pour pouvoir entretenir les cheveux de leur enfant, tant sur les manipulations des cheveux en tant que tels, l'utilisation des produits sors, la manipulation des cheveux avec les bons outils qu'ils font. J'étais chez une maman qui avait une fille métissée. Donc, c'était une maman européenne. C'est une maman européenne qui a eu une fille en fait métissée puisqu'elle a eu son enfant avec un papa africain. Et en fait, c'était une maman qui était complètement perdue et elle m'avait contactée, vraiment en aller en urgence et vraiment, elle était désespérée. Elle a vu mon contact et elle est venue vers moi parce qu'elle avait besoin de quelqu'un qui pouvait en fait entretenir les cheveux de sa fille, c'est à dire que son enfant ne pouvait pas aller dans des salons de coiffure là où elle se trouvait, parce que, de un, la maman était discriminée dans les salons de coiffure africains à cause du fait qu'elle était européenne. Donc, elle avait beaucoup de critiques. C'est vrai que l'état des cheveux de sa fille, c'était déplorable, c'est vrai. Mais pour moi, ce n'est pas une raison. Tu vois, no-transcript. On me dit d'emmener ma fille dans des salons de coiffure avec des cheveux complètement. En fait, les cheveux de sa fille étaient tellement emmêlés que ça. En même temps, elle ne savait pas, elle a besoin d'aide. Forcément, il fallait aider cette maman-là. Il y avait déjà une peur et une crainte vis-à-vis de sa fille, parce qu'à côté, autour d'elle, la société lui pointait le doigt en lui disant tu es blanche, tu ne pourras jamais entretenir les cheveux de ta fille, parce que tu es blanche, c'est monteux, etc. Et donc, elle ne mettait plus les pieds dans les salons de coiffure. Sa fille était aussi discriminée à l'école. C'était la seule enfant métis à l'école Et on lui disait qu'elle avait des cheveux horribles, qu'elle avait des cheveux très, très moches. Ses cheveux, c'était comme une éponge. Et en fait, il y avait dans cette maman déjà, cette douleur là. Il y avait dans cette fille aussi, cette douleur là, et ce qui faisait que ça créait, entre la maman et la fille, des conflits, la raison du conflit, c'était l'état des cheveux de l'enfant. Moi, je suis allée chez cette maman là, pour essayer d'aider et, à un moment donné, je lui montre un peu comment utiliser les produits sur sa fille. Et, en fait, l'éclat dur pour moi, c'était de voir l'enfant pleurer et de voir la maman, complètement sans ne sachant pas quoi faire, parce qu'en fait, elle ne ressemblait pas à sa fille Et sa fille, en fait, a commencé à pleurer en commençant à vouloir à sa maman, en lui disant Mais maman, pourquoi, moi, je suis comme ça Et pourquoi je ne suis pas comme toi, pourquoi je n'ai pas les cheveux comme toi?

Speaker 2:

Sa fille lui en voulait, parce que c'est à cause de sa maman qu'ai pensé à la relation que j'avais avec ma maman. Tu vois, tu peux avoir des questions avec ta maman dans la vie, mais comment est-ce qu'un conflit peut être tel quel, en fait? Comment est-ce que Tu vois, comment tu peux en vouloir à ta, comment les raisons pour lesquelles tu es en conflit avec ta maman? c'est ton être, en fait, c'est qui tu es. Tu vois, ça m'a vraiment fait mal, parce que tu sais pas quoi dire à la maman à ce moment-là. Et la maman pleurait aussi, la maman étant en pleurs de voir sa fille pleurer, et moi, quand je suis sortie de là, j'ai pleuré. Je me suis dit wow, c'est Ça, m' ne peut vivre. Ça, en fait, je me suis dit mais comment est-ce que c'est possible, quand tu entends des fois des histoires? oui, mais c'est très dur en fait pour les parents, que tu vives ça à la maison. Et moi, je l'ai vu vraiment deep, deep, en profondeur. Les parents vivent en fait à la maison.

Speaker 2:

Savoir aussi que c'est une maman qui était divorcée de son papa, figure africaine à qui elle pouvait en fait, se tu vois, s'identifier À la maison. Elle envisageait à sa maman d'être noire, quoi d'avoir une partie noire. Elle aurait préféré la fille, aurait préféré être blanche. En fait.

Speaker 2:

Mais la maman limite, elle commençait à s'en vouloir Peut-être d'avoir fait un enfant avec un papa africain, parce qu'aujourd'hui ça pose problème avec son enfant. On ne devrait pas, aujourd'hui, en vouloir à une maman d'avoir un enfant africain qui a des cheveux, qui pose problème africain. Je dis qu'il pose problème parce qu'aujourd'hui c'est une enfant. Ce sont des parents, c'est cette mère et cette fille qui ont une relation superbe et la fille a accepté ses cheveux. Mais il y a eu un.

Speaker 2:

Et ce jour-là, en sortant de là, j'ai appelé ma mère, j'ai dit maman, j'ai vécu un truc. La fille a pleuré, elle en a voulu à sa maman parce qu'elle a les cheveux africains et en fait, c'est une métisse, mais elle avait les cheveux vraiment africains, très, très, très bouclés, et forcément, quand tu sais pas entretenir ce cheveu-là, il va être difficile. Et j'ai vu ma mère, j'ai pleuré, j'ai dit Maman, mais ce n'est pas possible, moi, je n'ai jamais vécu ça, pourquoi cette jeune fille vit ça. Un enfant ne peut pas pleurer pour ça Et une maman ne peut pas pleurer pour ça», et ça m'a fait mal au cœur Et ce jour-là, j'étais blessée, en fait, et avec cette maman et cet enfant.

Speaker 2:

Aujourd'hui, en fait, ils vivent au Luxembourg, mais chaque année, ils revenaient à Bruxelles parce que, malheureusement, j'ai déménagé à Bruxelles et je vais vers le salon Bruxelles. Mais je n'oublierai jamais, en fait, cette maman et cet enfant, je ne les oublierai jamais, parce que c'est là où je me suis dit aucune maman ne devrait vivre ça, ce genre de discrimination déjà, et ce genre de rapport avec son enfant parce que son enfant a des cheveux africains ou parce que son enfant n'a pas les cheveux européens. Tu vois, parce que ça peut en mener en fait à des choses beaucoup plus loin. La maman, elle peut s'en vouloir, en fait, au final, d'avoir eu un enfant avec un africain, on ne sait pas, en fait, ce qui peut se passer et ça peut. Et c'est là où je me suis dit, en fait, le souci, le problème, il est au-delà même du cheveu en tant que tel, il est au-delà même de la coiffure en tant que tel.

Speaker 2:

Le problème, il est beaucoup plus loin. Il faut aider, aidé cet enfant à s'accepter, à connaître son cheveu, à s'accepter à aller aussi, parce qu'avec elle, on a mis en place plein d'outils, déjà, la connaissance de ses cheveux, la connaissance des produits qui lui convenaient à son type de cheveux. Mais c'était aussi beaucoup de représentation. Elle était dans une école et aussi, dans une région luxembourgeoise où il n'y a pas d'enfants qui lui ressemblent, c'était beaucoup de livres qu'il fallait lui donner.

Speaker 2:

Elle devait regarder plein de séries YouTube avec des enfants qui avaient des cheveux comme elle, pour lui faire aimer son cheveu et la personne qu'elle est. Et donc, elle a grandi aujourd'hui. Et moi, quand je la vois, elle a grandi, elle s'aime aujourd'hui, elle s'accepte. Et quand je la vois, je me dis mais c'est pour ça, en fait, que ce projet existe, parce qu'à un moment donné, j'allais arrêter ce projet, je n'allais pas lancer l'activité.

Speaker 2:

Mais quand je repense à cette maman et à cet enfant, je lui dis mais si maintenant les ateliers Zara Ga n'existent pas, comment elles vont faire? Qui va s'occuper d'eux? Elles vont aller dans un salon de coiffure. On va leur dire Oh ouais, mais non, on ne s'occupe pas de vous de toute façon, vous ne savez rien. Vous ne savez rien. Rentrez avec votre enfant. Tu vois ce que je veux dire, elier.

Speaker 2:

Il y a plein d'histoires. Il y a des fois des parents qui ont des enfants adoptés. Il y a des parents, il y a aussi des mamans africaines qui ont des enfants métissés, mais qui ne savent rien du tout. Ils ne savent pas s'occuper des cheveux de leurs enfants. Donc, ce n'a pas du tout la même texture que toi, et j'ai eu d'autres histoires comme ça, mais je t'avoue que cette histoire-là, c'est celle qui m'a le plus frappée, parce que j'ai vu des pleurs.

Speaker 2:

J'étais dans la maison de quelqu'un, chez des gens, dans une famille, c'était ça, c'était vraiment dans un cadre familial. Je suis vraiment allée au cœur de leur vie. En ressortant de là, je n'étais pas bien en coiffure et je me suis dit il faut que je fasse quelque chose. Il faut que je fasse quelque chose. Je pense que c'est vraiment cette histoire-là qui a été le déclencheur de plein aussi qu'il fallait que je mette ça en place. J'ai voulu en faire une passion, et pas la danse. Je dirais que la danse m'a apporté plein d'outils. Je dirais que si je n'avais pas été danseuse, je n'aurais jamais été entrepreneur, parce que la danse m'a donné plein d'outils, en fait, pour pouvoir mettre en place ce projet-là. Si je n'avais pas fait de la danse, j'aurais vu cette histoire, j'aurais eu peur, je me serais défilée, je n'aurais jamais dit de la vie.

Speaker 2:

Mais en fait, la danse m'a permis de prendre courage. Je ne connais pas des gens dans le cinéma qui sont plus courageux que les danseurs. Le danseur, il a un casting, il doit prendre l'avion. Allez, il doit prendre l'avion, il doit faire 24 heures d'heures de vol, il doit y aller demain, il va y aller demain. Tu vois donc, les danseurs sont tellement courageux.

Speaker 2:

C'est vraiment ce courage, cette confiance en soi, cette recherche toujours de la discipline du travail. Le danseur, c'est quelqu'un qui travaille énormément. J'ai beaucoup appris la connaissance de son corps, la maîtrise de son corps, la maîtrise de son corps, la maîtrise de soi, la prise de parole en public, se présenter en public. Je pense que si j'étais, si je n'avais pas fait de la danse, en fait tous mes clients, ça aurait été chaud de leur parler, d'aller vers eux, à leur rencontre. Les danseurs, c'est vraiment des gens qui sont hyper sociables. Je crois que, vraiment, toutes ces choses-là dans la danse, ça m'a permis d'être l'entrepreneur que je suis aujourd'hui. J'ai fait de la danse, j'ai donné des cours aussi, j'ai donné plein de cours Dans la coiffure. Si je donne des cours aujourd'hui, si je donne des ateliers, c'est parce que, dans la danse, j'ai donné des cours et des ateliers, La pédagogie aussi que j' qui m'a permis aujourd'hui de mettre en place les ateliers Zaraga. Il y a vraiment toujours une corrélation entre ma vie de danseuse et la vie d'entrepreneur que je mène aujourd'hui.

Speaker 1:

C'est tellement important de le rappeler que dans la danse, on est extrêmement courageux et on travaille très dur, parce que moi aussi, j'ai un parcours un peu éclectique et dans l'artistique, et dans l'entreprenariat, etc. et c'est vraiment la danse qui m'a effectivement, qui a nourri ce côté courageux, ce côté de jamais abandonner ce côté on ne s'est jamais assez, donc on continue à s'entraîner on continue à approfondir et en fait ça nous donne vraiment un mindset qui nous met vraiment à part des autres, dans le sens où on développe des capacités incroyables et qui sont très importantes.

Speaker 2:

Il est très optimiste, il croit tu vas dire à un danseur en fait, moi, ce que j'avais remarqué aussi, c'est que et quand je suis autour, quand je suis avec mes amis danseurs, on a le même mindset, la manière de croire en certaines choses. On croit toujours au positif et on croit qu'on peut toujours y arriver. On voit les difficultés, mais on a tendance à traverser les difficultés. Le danseur, il a tendance à traverser les difficultés parce qu'en fait, il va se mettre en place pour pouvoir, en fait, traverser cette difficulté-là, il va travailler pour pouvoir y arriver. Et je pense qu'il faut Un entrepreneur. Tu as besoin de ça Si tu t'effaces, par exemple, à une difficulté dans ton entreprise, parce qu'en fait, l'entreprise, c'est un enchaînement de difficultés tous les jours. C'est une difficulté. Il faut toujours pouvoir rebondir.

Speaker 2:

Le danseur, il sait toujours rebondir Le show. C'est compliqué. Non, ce n'est pas grave, on va trouver les costumes. On a perdu les costumes, on va se débrouiller pour pallier à chaque problème. Cette mentalité d'être positif à chaque fois, de croire aussi fort en soi, mais aussi, je veux dire, en quelque chose de plus grand, qui est en fait la réalisation de certaines choses dans la danse, comme le spectacle. Il va péter, il va déchirer, mais je crois que le danseur, il a ça en lui, ce côté très positif, très croyant, et moi, j'ai développé ça aussi dans la danse et ça m'a aidée et ça m'aide toujours énormément aujourd'hui. Je pense que si je n'avais pas ça, si je n'avais pas été danseuse, je n'aurais pas été entrepreneur. Ça, jamais, jamais, jamais.

Speaker 1:

Je crois que c'est vraiment ça Et aussi, par exemple, une des grosses difficultés dans le monde de la danse, c'est comment faire un? spectacle quand on est blessé, et on, quand on est blessé et on a une expression The show must go on. Et même si parfois je critique ça, parce que c'est vrai que parfois on se met en danger physiquement, mais néanmoins au niveau mindset, moi je sais qu'en tant que danseuse, j'ai fait des spectacles où mon corps n'était pas prêt à le faire.

Speaker 1:

mais j'ai trouvé une solution moi-même ou avec l'équipe ou en collaboration, pour que le spectacle se fasse quand même Et quand on est capable de surmonter ça et que le show se fait quand même on se sent un peu invincible Et c'est ce côté invincible qu'on prend avec nous en tant qu'entrepreneurs aussi. C'est vraiment ça. Il y a quand même une grosse mission au niveau de l'interculturalité, l'intercommunautaire, dans ton projet, atelier Zaraga.

Speaker 2:

Est l'interculturalité, l'intercommunautaire. Dans ton projet, atelier Zaraga, est-ce que ça aussi s'est inspiré du parcours de danseuse? Moi, j'ai grandi avec les danseurs, et les danseurs avec lesquels j'ai grandi déjà, c'était des danseurs de tout style de danse. J'ai commencé avec le hip-hop, c'est vrai. Donc, le hip-hop, les danseurs hip-hop, ils ont déjà un certain style déjà. Et puis, j'ai fait du ragaz, j'ai fait de la dancehall, j'ai fait plein de styles de danse et, en fait, c'est déjà cette fusion dans les danses. Et dans la danse, en fait, tu rencontres des personnes de toutes cultures. On vit ensemble. En fait, on vit en communauté, on vit ensemble. Il y a vraiment le brassage des cultures et les danseurs vont se voir. C'est la danse qui nous unit. Il n'y a pas de notre religion, c'est la danse. Tu vois, notre couleur de peau, c'est la danse. Il n'y a pas ce côté. C'est vrai qu'on est différents, notre couleur de peau est différente, mais tellement notre but, c'est de danser. Moi, j'ai grandi avec les danseurs, mais je dois dire que j'ai grandi avec des personnes issues de toutes cultures. Pour moi, c'est logique, moi, c'est normal. Après, j'ai grandi à Bruxelles, j'ai grandi avec tout le monde, mais j'ai surtout grandi avec les danseurs dans le milieu artistique, tant dans le genre, dans l'orientation sexuelle, dans la couleur de peau, il y a tellement de brassages. Pour moi, c'est normal, parce que c'est comme ça que j'ai grandi, et, en fait, le salon de coiffure que j'ai, le projet des Ateliers Zoraga, ce qui est important pour moi, c'est qu'il y ait aussi l'une de nos valeurs aussi, c'est la diversité. Ce qui est important pour moi, c'est cette divers De l'autre.

Speaker 2:

D'ailleurs, dans nos conditions générales, on le dit clairement, en fait, que toute personne qui vient doit respecter en fait, la culture, l'appartenance de chacun, qu'elle soit religieuse, qu'elle soit d'orientation sexuelle ou de couleur de peau. Les féminines doivent se respecter. En fait, je pense que c'est vraiment important pour moi, cette valeur-là.

Speaker 2:

Peut-être que c'est parce que c'est comme ça que j'ai grandi. Tu peux pas cohabiter dans un monde si tu n'as pas cette valeur. Moi, je me sens comme enfant du monde. Un salon de coiffure, c'est tout le monde qui rentre et n'importe qui, donc même mon équipe. C'est important, en fait, qu'ils aient, quand je sélectionne quelqu'un et que je fais une interview, pour moi, de savoir si cette personne-là, elle sait vivre avec l'autre. L'autre, ce n'est pas juste l'autre qui me ressemble, non, c'est surtout l'autre qui ne me ressemble pas dans tout, et c'est très, très important pour moi, parce que, pour moi, c'est ce qui nous enrichit. En fait, c'est vraiment ce qui nous enrichit. Et ouais, ouais, je pense que, dans mon projet, je crois que j'aurais coiffé, que peut-être, les cheveux africains, ou j'aurais peut-être accepté que les personnes africaines, ce qui, en fait, aurait aussi été un désavantage pour mon business. Il faut vraiment se le dire aussi. C'est une valeur vraiment importante, mais je l'ai apprise dans la danse.

Speaker 1:

Et alors, j'aimerais parler de la stigmatisation du métier de coiffeuse et aussi le parallèle avec la danse. Donc, moi aussi, j'ai fait des études, J'ai fait un master en sociologie, J'ai fait des études en théâtre après. Mais je dis toujours, mon père ou mes parents ne m'ont jamais tenue dans leurs bras quand j'étais bébé en se disant Oh, ça va être une belle petite danseuse hip-hop. Ils ne se sont jamais dit ça, j'en suis sûre. C'était voilà, il y avait un stigma autour, déjà le fait de choisir cette voix d'artiste, d'être danseuse, mais alors en plus danseuse hip-hop. Alors j'ai l'impression que je voilà, je cochais toutes les cases des stéréotypes négatifs Et je sais que tu as eu un parcours similaire en choisissant cette voie de la coiffure.

Speaker 2:

Raconte-nous en plus par rapport à ça. Pour moi, c'était très, très, très, très, très difficile de dire publiquement. Quand je dis publiquement, c'est de dire à toute ma famille que, finalement, je n'allais pas être kinésithérapeute, mais que j'allais être coiffeuse. En fait, moi, j'ai une famille où ma maman, elle, a fait des grandes études, mon papa, il a fait des grandes études, mes soeurs, mes cousins, toute ma famille en fait. Donc, il était hors de question que leur fille ne fasse pas d'études. Et coiffeuse, c'est quelqu'un qui ne fait pas d'études. Tu vois, il ne voyait pas l'entrepreneuriat et tout ça. Non, non, non, le coiffeuse qu'il était hors de question. Et c'était encore pire parce que moi, j'ai entrepris des études de kiné et, en dernière année, j'ai dit à mes parents je ne veux plus faire ça. En fait, je ne veux plus. Je dis non, je choisis la voie de la coiffure, même si, par la suite, j'ai fait d'autres études pour développer mon projet. Et quand j'ai dit à mes parents que j'allais être coiffeuse, c'était très difficile, ils n'ont pas accepté, ils n'étaient pas d'accord. C'était une période où tu te sens vraiment très seule, peut-être que tu te sens incompris.

Speaker 2:

Toi, tu vois la chinalité, toi, tu vois surtout que tu dois aider des gens, tu vois surtout que ton projet, il est beaucoup plus que simplement la coiffure. Je'est plus profond que ça, l'histoire, en fait. Et quand toi tu connais cette histoire, quand toi tu sais pourquoi tu fais cette chose-là, quand tu vois au-delà de simplement le métier que tu veux mettre en place, des fois c'est difficile de faire comprendre en fait ce que toi tu vois déjà aux autres. En fait, ce qu'il a fallu, il a fallu que je prenne confiance, il a fallu, des fois, que je ferme mes yeux, que je bouche mes oreilles et que je sois en fait, au final, seule dans ma bulle, dans mon projet, parce qu'autour de moi, il n'y avait pas vraiment d'entrepreneurs, surtout pas dans le secteur de la coiffure. C'est-à-dire que je développais mon projet, mais j'en parlais pas trop autour de moi au début, à ma famille, parce qu'ils n'acceptaient pas.

Speaker 2:

Mais en fait, quand je l'ai vraiment fait, quand j'ai ouvert le premier salon de coiffure et que mes parents ont vraiment vu que, en fait, elle est sérieuse, elle veut vraiment le faire, parce qu'au départ ils pensaient que c'était juste une passion Pour eux, ce n'était pas sérieux. Peu que ce n'était pas sérieux, ils faisaient en discuter, ils faisaient en parler. Mais quand ils ont vu que c'était vraiment sérieux, je pense que là, ils étaient contents. J'en suis sûre, parce qu'aujourd'hui, en fait, c'est mes parents Moi, je n'ai parents qui m'ont prêté de l'argent pour pouvoir ouvrir mon entreprise, mais il a fallu qu'il voit que c'est vraiment ce que je voulais faire, que j'étais vraiment sérieuse et que c'était pas juste un métier comme ça, pour faire comme tout le monde sur TikTok ou Instagram.

Speaker 2:

Il y avait un projet derrière qui était vraiment un projet entrepreneurial sérieux, avec vraiment un but, une mission, des valeurs aussi, autour de ce projet-là. Et quand ils ont compris ça, quand ils ont cerné ça, eux, ils me disent Sandrine, tu sais, les ateliers Zaraga, c'est pas qu'un salon de brochure, il y a plein de choses que tu mets en place et que tu veux mettre en place, et ils en sont fiers aujourd'hui. C'était difficile et compliqué au début. Je leur en voulais tellement, mais aujourd'hui, je comprends pourquoi ils ont réagi comme ça. Ils avaient peur, ils voulaient protéger leur fille. Mais aujourd'hui, les personnes qui m'encouragent le plus au monde, c'est mes parents, c'est ma famille, c'est mes parents Et franchement, aujourd'hui, c'est génial.

Speaker 1:

Les ateliers.

Speaker 2:

Zaraga et la mission sociale derrière En quelques lignes. C'est quoi? La mission sociale derrière? c'est d'aider, de permettre aux femmes de s'accepter En fait, d'accepter leurs cheveux, d'aimer leurs cheveux, mais de prendre aussi en fait leurs cheveux.

Speaker 1:

Et les ateliers ZaraGa.

Speaker 2:

Alors, les ateliers ZaraGa, c'est un espace, en fait, qui a trois domaines d'activité. Le premier domaine d'activité, c'est un salon de coiffure multiculturel qui, en fait, au cœur du métier, ce sont les techniques africaines, mais adaptées à tous les types de cheveux. C'est une académie, les ateliers Zara Ga, une académie dans laquelle, en fait, on va donner des ateliers à des parents, des enfants, des personnes qui ne sont pas professionnelles, pour leur donner des outils pour apprendre les techniques de tressage ou bien l'entretien, le soin des cheveux. Mais là, ce n'est pas seulement cibler les cheveux africains, c'est vraiment Si tu veux, par exemple, retourner au naturel, utiliser des produits sans naturel et bio, tu peux suivre nos ateliers. En fait, si tu veux apprendre une technique de tressage africaine, pas seulement pour les cheveux africains, c'est-à-dire que nos techniques, c'est vrai qu'elles sont africaines, mais elles sont adaptées à tous les types de cheveux, tu peux suivre, en fait, un de nos ateliers. Les thématiques, ça peut être comment entretenir son cheveu, la nature du cheveu, comment réaliser, par exemple, un port du foulard.

Speaker 2:

L'année passée, on m'a fait un atelier sur comment réaliser un shampoing solide, bio et naturel. Donc, il y a plusieurs ateliers comme ça. On parle aussi beaucoup de retour à soi, développement personnel, mais c'est toujours autour du cheveu. On parle aussi beaucoup de retour à soi, développement personnel, mais c'est toujours autour du cheveu acceptation de soi. Ensuite, il y a les formations professionnelles, parce qu'à Bruxelles, il n'y a pas de salon de coiffure qui maîtrise le cheveu africain. Donc, on donne des formations à tous les coiffeurs. Que tu sois coiffeur européen, que tu sois coiffeur européen, que tu sois coiffeur africain, tu peux venir apprendre à entretenir, manipuler et soigner le cheveu bouclé, le cheveu frisé, le cheveu crépu. Il n'y a pas de formation ici, à Bruxelles. Nous, on a mis en place cette formation-là, mais ces formations-là sont purement professionnelles.

Speaker 2:

Ensuite, on a un troisième domaine d'activité qui est une boutique de produits bio et naturels, c'est-à-dire qu'on vend nos produits. C'est vrai qu'on a développé notre marque de produits qui s'appelle Mare Essence. C'est une marque purement artisanale, mais on ne vend pas que notre marque, on vend aussi toutes les autres marques belges. On essaie de mettre, on essaie de faire vraiment du local, de promouvoir en fait les produits locaux. Donc, on a une boutique de produits cosmétiques, mais ciblés cheveux, qu'on peut acheter. Là, on vend pour l'instant quatre marques, dont la nôtre, de produits capillaires.

Speaker 2:

Mais vraiment, nos valeurs, c'est quoi? Nos valeurs, c'est vraiment l'art. Tu vois, je pense que c'est parce que je suis artiste, l Tu vois, je pense que c'est parce que je suis artiste. L'art dans tous les sens du terme, dans les créations capillaires qu'on fait à l'atelier, l'art dans la manière de faire, de donner des cours ou des ateliers, la diversité et aussi la santé, parce que pour nous, c'est vraiment important.

Speaker 2:

La santé du cheveu avant tout, donc. C'est-à-dire que chez nous, par exemple, on ne décrise, parce qu'en fait, défriser un cheveu, c'est détruire la nature du cheveu. Les défrisants, ça peut être cancérigène, ça peut vraiment être très, très, très, très, très néfaste. Donc, la santé, c'est vraiment important. Et puis, les ateliers de Zorakal, c'est aussi des projets humanitaires, donc, la pédagogie, la transmission, c'est vraiment au cœur du projet. Et cette année, l'année passée, on a développé un projet en RDC, à Kinshasa, où, en fait, on donne des cours de coiffure à des jeunes filles en situation de handicap, dans le but de les insérer dans le monde professionnel. Donc, là, c'est vraiment de l'intégration socio-professionnelle qu'on fait clairement à Kinshasa.

Speaker 1:

Et où est-ce que tu vois ce?

Speaker 2:

projet aller dans les cinq prochaines années, dans les cinq prochaines années, ce projet au Congo.

Speaker 2:

Je vois plein de salons de coiffure, en fait, qui naissent Pas juste au Congo, à Bruxelles D'abord. J'aimerais bien que ça se fasse d'abord à Bruxelles, parce que c'est né à Bruxelles L'atelier Zahar. La formation, c'est vraiment important. Je pense que si cette maman et cet enfant là avaient été informés au départ, ils n'auraient pas eu ce souci là, ils n'auraient pas souffert autant si ils avaient eu l'information au départ. Donc, pour moi, et ça commence dès l'enfance, dès le bas âge, ce souci de manque d'information, ça se voit aussi, en fait, même dans les salons de coiffure. Tu sais, moi, quand j'ai ouvert mon salon de coiffure, ma difficulté à moi, c'était les ressources humaines. J'ai du mal à engager, en fait, parce que je voulais faire des techniques afro, je voulais entretenir le cheveu bouclé, frisé, trépu, lisse, afro. Mais en fait, je pouvais engager quelqu'un Déjà, même dans un salon de coiffure, même dans un salon de coiffure européen de base. Les salons de coiffure, c'est difficile, le recrutement de base, mais encore plus dans des techniques de tressage, etc. Puisqu'on ne l'apprend pas dans les écoles, tu n'y a pas de formation, il n'y a pas de personnes formées, c'est-à-dire que quelqu'un qui a un projet de salon de coiffure, pas pour personnes africaines, parce que notre salon de coiffure, ce n'est pas pour personnes africaines.

Speaker 2:

Notre salon de coiffure, on a des techniques africaines, mais c'est pour tous les types de cheveux, comme définir des boucles. Mais il n'y a pas que les Africaines qui ont des boucles, les Européennes aussi ont des boucles. Mais moi, j'ai des clientes européennes qui viennent chez nous parce qu'ils vont chez Olivier Dachkin. On ne sait pas, on ne sait pas entretenir ce cheveu-là. Mais en fait, à l'école, les coiffeurs n'apprennent pas à entretenir un cheveu bouclé. Tu vois, j'ai une cliente, par exemple, elle est asiatique, mais son cheveu, il est typé métis. Mais pourtant, elle est asiatique, elle n'est pas africaine, mais son cheveu, quand tu regardes son cheveu, il est typé, c'est un cheveu de métis. Ils ne savent pas s'occuper de ses cheveux parce qu'ils n'ont pas de personnes spécialistes, spécialisées, dans leur équipe pour pouvoir s'occuper de ce cheveu-là.

Speaker 2:

Alors, moi, quand j'ai ouvert les ateliers Zoraga, je voulais que des personnes comme elle puissent en fait trouver des coiffeurs qui s'occupent d'elles. Je voulais qu'elles puissent s'asseoir dans un salon de coiffure et qu'on puisse toucher et entretenir leurs cheveux, qu'elles ne se disent plus Ah, mais en fait, finalement, personne ne se fait s'occuper de mes cheveux. C'est aussi une source de mal-être d'aller quelque part et de ne pas pouvoir avoir un soin pour soi Les cheveux. Ça fait partie de qui on est, ça fait partie de notre personne, que tu sois africaine, asiatique ou européenne.

Speaker 2:

Si tu vas dans un salon de coiffure et qu'on ne sait pas t'aider, tu imagines dans ta tête que le professionnel, c'est celui, normalement, qui devrait être capable de t'aider. À la maison, tu fais un peuouilles toi-même, oui, mais tu n'es pas professionnelle. Et donc, quand j'ai ouvert le salon de coiffure, les Ateliers Zaraga, je voulais mettre en place ces techniques-là, mais je n'avais pas qui recruter. Parce que quand tu veux recruter quelqu'un, qu'est-ce que tu fais? Tu vas dans les écoles, tu recrutes quelqu'un qui est formé barrière. C'était vraiment ça, c'était les ressources humaines.

Speaker 2:

En fait, la main-d'œuvre était compliquée, il n'y avait personne qui sortait des écoles. Donc, ce qui se passe en fait, nous, c'est que quand les crènes des stagiaires, on leur donne d'abord une formation et ensuite, par la suite, ils sont à même de pouvoir travailler. Mais des fois, pour nous, la formation, c'était aussi compliqué, parce que je me suis retrouvée, en fait, à devoir former et devoir gérer mon entreprise. En fait, ça sert les deux. Seul, c'est compliqué, c'est difficile. Donc, moi, d'ici cinq ans, j'espère qu'on pourra mettre en place des centres de formation pour pouvoir justement répondre à ce besoin-là. Donc, des centres de formation à Bruxelles, répondre à ce besoin-là, donc, des centres de formation à Bruxelles, toujours attachés, reliés à un salon de coiffure, déchoppés d'autres salons de coiffure, et pareil, en fait, en Afrique centrale.

Speaker 1:

Et alors ton premier salon, en tout cas, en RDC. tu es en train de former des coiffeuses qui sont en situation d'handicap. Pourquoi cette idée de former des coiffeuses qui sont en situation d'handicap? Pourquoi cette idée de former des personnes qui sont dans cette situation-là?

Speaker 2:

En fait, cette idée-là, vient de ma coiffeuse, qui s'appelle Gisèle.

Speaker 2:

En 2019, j'ai commencé à retourner à Kinshasa pour donner des conférences sur l'alopécie, le soin, l'entretien du cheveu, l'utilisation des produits non agressifs et non toxiques. Donc ça, c'est ce que j'ai commencé à faire en 2019. Moi, j'ai encore de la famille à Kinshasa, c'est-à-dire que moi, quand je retourne à Kinshasa, la coiffeuse de la famille, c'est Gisèle. Et Gisèle, elle est coiffeuse, en fait, g ses maisons grâce à l'argent de la coiffure. Je disais, elle a fait scolariser ses enfants parce qu'elle est coiffeuse. Donc, en fait, pour moi, je disais c'est un modèle, c'est une maman qui a ses enfants. On fait les meilleures écoles de Kinshasa parce qu'elle coiffe, en fait, et tout cet argent-là, c'est pour ses enfants. Elle a construit sa maison Et donc, je, un jour là, c'est pour ses enfants, elle a construit sa maison. Gisèle n'a pas toujours été en situation de handicap. Je me rappelle, à chaque fois que je vais à Kinshasa, c'est Gisèle qui me coiffe. J'avais l'habitude d'aller avec elle acheter des mèches, en taxi, en moto.

Speaker 2:

En 2021, elle a fait un accident de voiture. Elle a fait un accident de voiture parce qu'elle allait coiffer une de ses clientes. Elle a pris la moto. On a un gros souci avec Kinshasa, avec les motos qui ne sont pas du tout contrôlées. En fait, elle a pris la moto et la moto n'avait pas de frein Et ils étaient trois sur la moto. Ils étaient trois sur la moto Et, en fait, il y avait une déchante et la moto, en fait, comme elle n'avait pas de frein, il y a eu un accident.

Speaker 2:

Les deux autres passagers n'ont rien eu, mais elle, elle a eu la hanche complètement pétée et il a fallu l'aider à court terme. À court terme, c'est d'abord lui, lui, lui l'aider en termes financièrement. Ma famille et moi, on l'a vraiment beaucoup aidé. Il fallait lui trouver une hanche supplémentaire. Donc, en fait, il fallait faire des soins médicaux. Mais, en fait, je me suis dit mais Gisèle, à court terme, fait ses soins médicaux, mais après, qu'est-ce qu'elle va faire? Il faut lui trouver du travail, gisèle, parce qu'elle vit en fait de la coiffure. Ses enfants, sa maison, c'est la coiffure, en fait. Et donc, il fallait trouver à moyen terme, mais aussi à long terme, un projet pour que Gisèle puisse pouvoir, en fait, continuer la coiffure.

Speaker 2:

Tu vois son histoire. Elle m'a vraiment touchée, elle m'a beaucoup touchée. Je crois que j'étais l'une des premières personnes à qui Elle m'aider et c'est vrai que moi, en 2019, j'allais beaucoup à Kinshasa et les gens me disaient, me demandaient oui, mais quand tu viens à Ishii, tu pars toujours, mais qu'est ce que tu peux faire en fait sur place? et moi, j'avais déjà pensé, en fait, à Gisèle. Je voulais mettre en place un salon de brochure où elle allait pouvoir travailler. Mais malheureusement, elle a eu ce souci. Et je pense que, comme elle a eu ce souci là, on s'est dit tu sais quoi, on va lui trouver un salon de coiffure, on va créer le salon de coiffure, mais d'abord il va recevoir la formation. Et puis, en fait, moi, quand j'ai été, en 2022 ou 2023, avec Cinchassa, j'ai été dans le but de mettre en place, de créer ce salon de coiffure pour Gisèle, parce qu'on a un local à Cinchassa, c'était de retaper le local, de le mettre vraiment dans les normes pour que Gisèle puisse travailler.

Speaker 2:

En fait, j'ai fait une vidéo à ce moment-là parce que je me suis dit bon, est-ce que Gisèle va travailler seule? Non, elle n'a pas travaillé seule Et j'en recherchaisautres jeunes filles, en fait, de pouvoir travailler, qui sont aussi dans la difficulté comme Gisèle. Et alors, je fais une vidéo où j'étais je crois qu'elle est sur notre site internet et sur YouTube où j'étais en plein travaux, avec une chasseuse dans le local, c'est dans le quartier de Bandal. J'étais là-bas et j'ai fait une vidéo en disant voilà, si vous connaissez des coiffeuses qui seraient intéressées de travailler avec nous, faites savoir quoi. Et directement après, j'ai eu une association suédoise, qui est basée à Kinshasa, qui a répondu en fait à ma vidéo en me disant ouais, on a deux coiffeuses qui pourraient travailler, en fait, à ton salon de coiffure, viens nous rencontrer, et tout ça. Je me suis dit c'est génial. Et en fait, j'ai été les rencontrer, mais l'idée, c'était quoi? c'était qu'elles travaillaient avec Gisèle. en fait, tu vois, parce qu'on recherchait des coiffeuses en étant en plein recrutient que moi, je viens pour donner des cours.

Speaker 2:

En fait, c'est une association pour des jeunes en situation de handicap, mais ils n'ont pas fait une catégorie coiffure. La catégorie coiffure, elle est pas de matériel, rien du tout, et ils donnent aussi des cours de couture, des cours d'alphabétisation, plein d'autres cours. Mais c'est un centre de formation pour des jeunes en situation de handicap. Mais mais je suis en centre de formation professionnelle. Donc, c'est-à-dire qu'il y a des jeunes en situation de handicap, tout handicap, c'est-à-dire moteur, mental, visuel, auditif, qui suivent en fait les cours là-bas dans le but de plus tard, pouvoir trouver un métier, mais ils ne trouvent pas souvent un métier. Il faut qu'il y ait justement des projets comme les ateliers de la guerre, qui mettent en place des salons où ils peuvent travailler.

Speaker 2:

Et donc, moi, quand je viens à la rencontre de ce centre de formation, quand j'arrive là-bas, ils pensent que je suis la nouvelle professeure du centre de formation, clairement, mais moi je n'étais pas là-bas pour ça. Et alors, il y a les directrices, les coordinatrices, qui me reçoivent, qui, directement, me disent Oui, voilà, votre programme, ce sera ça, vous allez faire ça, vous allez faire ça». Et moi, je les écoutais, je leur disais, dans mon cœur, je leur disais Je vais juste voir les deux jeunes filles. J'ai interjugé les deux jeunes filles pour savoir si elles sont disponibles et si elles veulent travailler au salon de recherche qu'on est en train de mettre en place. Mais eux avaient cru que j'allais là-bas pour donner des cours à ces jeunes.

Speaker 2:

Et en fait, quand elle m'a rappelé la difficulté qu'il y avait là-bas, je t'avoue que je n'ai pas su dire non. J'ai dit OK, on va donner des ateliers là-bas aussi. Et c'est comme ça qu'on a centre culturel Ingvar Elikia, où elles forment les jeunes de la basse. Mais on ne les forme pas seules, parce que moi, je ne suis pas éducatrice spécialisée, ils ont leur propre éducateur. Par exemple, pour pouvoir les former, il fallait parler la langue des signes Et, en fait, quand je leur donnais cours, c'était avec leur éducateur Et c'est avec leur éducateur, et c'est aussi un peu. Je forme aussi les éducateurs, parce que quand je suis partie, il fallait que les cours que j'avais mis en place puissent continuer. Donc, j'ai dû former les éducateurs qui, en fait, leur donnent les cours, comme moi, je ne suis pas là, et quand j'arrive, je fais le suivi, etc.

Speaker 2:

Et quand ces jeunes-là qu'on a à Kinshasa, là maintenant, le salon de coiffure est toujours en construction, ça prend quand même pas mal de temps pour mettre en place ces choses, parce qu'on a dû envoyer du matériel, etc. Mais si tu vas à Kinshasa, il y a deux projets. Il y a le projet de formation dans le centre de formation et l'ICA, qui est partenaire maintenant avec nous, et puis il y a le salon de coiffure. Est atypique. Oui, ok, après, moi, je t'avoue que j'ai toujours été le genre de personne qui, tu sais, j'ai une mentalité où je me dis on est capable de tout, peu importe notre couleur de peau, peu importe le handicap. Ce projet à Kinshasa, salon, c'est de prouver en fait aussi, c'est de valoriser aussi le métier de coiffure, et c'est de prouver aussi que peu importe le handicap qu'on peut avoir, on peut être coiffeur. C'est vraiment ce message-là que j'ai envie de faire passer à travers ce salon de coiffure-là.

Speaker 1:

C'est vraiment un projet déjà extrêmement inspirant, non seulement par sa mission sociale et professionnelle mais aussi la manière dont tu l'as mis en place et dont ça s'est développé.

Speaker 2:

C'est vraiment absolument extraordinaire.

Speaker 1:

J'ai vraiment hâte de voir les updates, de voir comment ça va se développer dans les mois qui suivent.

Speaker 1:

Alors, pour terminer notre interview, est-ce que tu aurais des top tips, des conseils à donner, et peut-être à des gens qui sont dans la danse et qui ont peut-être un projet entrepreneurial, qui soit dans la danse ou pas, et comment utiliser ceux qui connaissent de la danse dans leurs prochaines aventures? ou peut-être l'inverse, peut-être quelqu'un qui a un projet entrepreneurial et à qui tu encouragerais peut-être d'aller faire une pratique artistique pour développer certaines qualités qui n'ont peut-être pas encore sur leur parcours?

Speaker 2:

maintenant Déjà, je donnerais un conseil à toute personne qui a un projet, qu'ils soient entrepreneuriales ou pas, qu'ils soient entrepreneurs ou pas.

Speaker 2:

Je dirais qu'il faut commencer là où on est, avec ce que l'on a, même si on n'a pas tout au départ, parce que des fois, ça peut être une barrière de se dire Ouais, mais j'ai pas l'argent, ouais, mais j'ai pas le local, ouais, mais j'ai pas ça», mais en fait, barrière après barrière après barrière, en fait, on ne va jamais y arriver. Et je pense que, vraiment, on arrive à mettre des choses en place petit à petit, avec une petite pierre, petite pierre, et c'est ça qui va faire qu'on va grandir. Il faut commencer, peu importe où on est, et ne pas avoir peur. Il faut foncer, ne pas chercher de prétextes, il faut s'entourer aussi, il faut bien s'entourer, il faut se former, il faut toujours se former. Il faut aller chercher des, il faut s'entourer de personnes qui sont déjà là où on veut être, et je pense que ça, c'est ce qui fait accélérer un projet. Donc, je ne sais pas si tu as envie de faire une chocolaterie? ben, va à la rencontre d'un chocolatier, pose-toi avec lui, sois sympa, commence à discuter avec et demande-lui des tips, ne pas avoir peur aussi d'aller vers l'autre, ne pas avoir peur. Participez à des conférences, participez à beaucoup d'événements. Donc, ça, c'est le conseil que je donnerais à quelqu'un qui veut entreprendre, mais qui ne sait pas par d'oser.

Speaker 2:

Maintenant, ce que je dirais aux danseurs, et je pense que c'est ce que je me dirais à moi quand j'étais encore dans, parce que c'est vrai que ce que je reproche des fois, mais pas trop aussi, pas trop, pas trop trop aux danseurs de Bruxelles, parce que quand tu vas peut-être aux Etats-Unis, à Paris, c'est peut-être une autre mentalité, mais ce que je me constate souvent, c'est toujours rester dans ce qu'on connaît déjà, c'est des fois ne pas développer plus que ce qu'il y a déjà. Et pour pouvoir développer plus, il faut déjà croire en soi, il faut être encadré, il faut faire les choses de manière légale, de manière structurée. Ça, c'est vraiment important. Et surtout, il faut se dépenser. En tant que danseur, on a des fois peur. On se dépense physiquement, on donne du temps, mais des fois, financièrement, il faut aussi se dépenser.

Speaker 2:

Les grands projets, des fois, ça demande certaines finances. Je ne sais pas, on n'est pas peur de suivre un cours sur, je sais pas, la gestion du projet. Des fois, oui, on a des fois besoin de ça pour pouvoir en fait aller plus loin. C'est d'oser, en fait, c'est d'oser et c'est surtout d'avoir un esprit un peu plus des fois carré et structuré je pense que c'est important ce que tu soulèves ici, soulève ici, c'est d'investir financièrement en soi Et je pense que, oui, c'est un souci dans la communauté.

Speaker 1:

En tout cas, moi, quand j'ai grandi dans la communauté hip-hop, dancehall, krump et tout ça. Je pense qu'une des choses qui m'a fait ressortir, moi, du lot, c'est que j'ai toujours investi dans les coachs. J'ai toujours investi dans le coach. j'ai toujours investi dans du développement professionnel Et parfois, ça ne veut pas dire avoir des milliers d'euros. On n'a pas la capacité. Mais parfois aussi, c'est de se dire c'est ma paire de baskets ou c'est quelque chose qui va me développer professionnellement Et il y a

Speaker 1:

énormément d'hésitation pour investir en soi financièrement Et je pense que là, tu as vraiment soulevé quelque chose de très important. C'est quelque chose que j'espère que ce message-là va passer pour que la communauté, au milieu de la danse, que ce soit investir en soi en tant que danseur professionnel ou en tant qu'entrepreneur, peu importe la voie qu'on veut prendre, mais ne pas hésiter d'investir en soi, pas juste avec du temps de l'effort et de la sueur, exactement parce que, dans tous les cas, moi, il n'y a jamais une fois où j'ai investi financièrement, où j'ai jamais eu un retour sur investissement.

Speaker 1:

Et alors une dernière petite question, parce qu'ici, dans le podcast, on parle aussi beaucoup d'intuition, d'écouter cette voix intérieure. Tu en as parlé plus tôt dans le podcast. Tu as eu confiance pour créer les ateliers Zaraga. Alors, au jour d'aujourd'hui, est-ce qu'il y a ton future self, ta version plus avancée de toi-même, qui est en train de t'appeler pour faire quelque chose, une nouvelle mission peut-être, ou agrandir quelque chose dans les ateliers Zaraga? Oui, clairement.

Speaker 2:

Clairement à Bruxelles. là, il y a un projet que je visualise et que je vois déjà on va agrandir l'espace. Donc, en fait, on va rester localisé à Bruxelles, bien évidemment. Mais je t'avoue qu'on avait du mal à toucher l'extrémité de Bruxelles-Huc, et là, on recherche un local beaucoup plus grand pour pouvoir mettre des services qu'on ne pouvait pas mettre en place aux ateliers Zaraga, espérer une académie reliée à ça, mais c'est forcément un espace beaucoup plus grand.

Speaker 1:

En tout cas, on a hâte de rester au courant de tout ce qui va se passer. Merci beaucoup, Sandrine, pour toute la sagesse que tu as partagée. Continuez à écouter The Loud Whisper Takeover Podcast. La plupart des émissions sont en anglais. Cette fois-ci, c'était en français, mais cliquez quand même sur le bouton subscribe.

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